Presse
les vagues
« Au-delà de la prouesse technique, le spectacle est troublant puisque les personnages fondent le temps de la représentation, une métaphore de la vie qui passe des cinq héros, que l’on rencontre à différentes étapes de leur vie. »
Par Marie-Ève Barbier
« Au plateau, deux mondes poétiques s’affrontent et se confrontent, celui mélancolique et elliptique de Woolf, celui métaphorique et saisissant de beauté d’Élise Vigneron. Si la langue de l’écrivaine résiste, les tableaux éphémères imaginés et réinventés chaque soir de la metteuse en scène saisissent et entraînent le spectateur dans un univers onirique où tout n’est que suggestion, interprétation. Loin de tout réalisme, c’est dans le lâcher-prise et l’imaginaire que l’artiste aptésienne trouve quelques ancrages dans l’œuvre singulière de Woolf. »
par Olivier Frégaville-Gratian d’Amore
« Et, bien sûr, ça se liquéfie. Choix très ingénieux que celui de la glace pour façonner ces marionnettes à taille humaine. La glace, matière momentanément solide, se voudrait un état illusoirement stable de l’être, du « je », aux mouvements imprévisibles mais à la fonte indéniable – accélérée ici par des sources chauffantes –, quoique synonyme d’ouverture de nouveaux possibles. »
par Hanna Laborde
Les trois coups
» De l’aube au crépuscule, Élise Vigneron compose un tableau de glace et de chair, saisissant de beauté. Les masses compactes fendent la brume, on craint les tempêtes à venir, on imagine l’écume. Quelle traversée ! «
par Léna Martinelli
L’Humanité
» « Les Vagues » charrient un flot de souvenirs, de sentiments et de sensations, fragments d’humanité fragiles face au temps qui s’écoule inéluctablement. »
par Gérald Rossi
« De la Joliette à Marseille, en partenariat avec les Théâtres, en passant par La Garance – Scène Nationale de Cavaillon, le théâtre de Châtillon ou la Tempête à Vincennes, Élise Vigneron adapte avec poésie et sensibilité Les Vagues de Virginia Woolf. Poursuivant son exploration de la glace comme matière première, la marionnettiste aptésienne imagine un voyage métaphysique et humain, dont elle nous trace les grandes lignes le temps d’un café. »
par Olivier Frégaville-Gratian d’Amore
La compagnie
Lands, habiter le monde
L’Enfant
« Elise Vigneron signe sans doute l’une des adaptations les plus libres et sensibles du texte de Maurice Maeterlinck, La Mort de Tintagiles : elle offre une caisse de résonance à ses mots et son mystère, grâce notamment à l’utilisation subtile de la marionnette dans le rôle de l’Enfant (Tintagiles) personnage métaphorique, incarnation de la fragilité et de la pureté. »
Par Marie-Eve Barbier
« C’est une œuvre puissamment poétique, qui montre toute la maîtrise d’Elise Vigneron et sa maturité artistique. Parce qu’elle émeut puissamment, parce qu’elle met dans l’inconfort, parce qu’elle déconcerte et provoque, c’est une œuvre dont on peut sans aucun doute dire qu’elle est réussie. »
Par Mathieu Dochtermann
« « L’Enfant » fidèle à la tradition symboliste, nous fait vivre une expérience plus sensorielle que dicible, l’histoire d’un combat et la tentative d’un échappée restituée par une scénogrpaphie saisissante qui englobe le public en son sein. Ce théâtre à la parole parfois hiéroglyphique produit des images fortes, où le mystère a toute sa place. Un mystère précisément porteur de sens, dont la forme se rapproche peut-être au plus près de ce qu’on pourrait appeler le tissu diffus des sensations ; si diffciles à nommer, dont la vision permet parfois mieux d’en comprendre quelque chose. »
Par Noémie Regnaut
« La metteuse en scène a choisi de plonger le public dans un espace qu’il devra traverser, à l’invitation de la comédienne, comme pour mieux éprouver la peur, la menace, et partir, aussi, à la recherche de l’enfant. La force de l’univers scénographique et sonore, ainsi que la poésie de la relation entre les personnages décuplent l’émotion. »
Par Nathalie Yokel
Anywhere
Les Marionnettes de Glace / Reportage télévisé sur la construction de la marionnette de glace.
» Anywhere « , le complexe glaciaire
Interview d’Élise Vigneron dans Les carnets de création d’Aude Lavigne
Oedipus’s meltdown: an ice puppet disappears – in pictures
« Ce spectacle fascine par sa lenteur et sa beauté envoutante, le jeu délicat avec les matières et la pénombre, sa force poétique et cruelle. Du bel art ! »
Par Thierry voisin
« Anywhere a l’élégance et la pudeur d’un haïku, ces poèmes courts et codifiés issus du Japon, esquissant des paysages intérieurs. Et comme laissés en suspens. […] Pour nous conduire dans les profondeurs de cette « marche du monde », Élise Vigneron crée un univers étrange et feutré qui économise la lumière et les mots pour mieux mettre en valeur les étapes de transformation de la matière eau. »
Par Isabelle Appy
« Esquivant largement l’écueil d’une énième réécriture du mythe, ANYWHERE ravit par la libre lecture qu’elle veille à garantir. À rebours de l’époque, Anywhere ose une temporalité autre et défie l’urgence devenue ordinaire. »
Par Agnès Doppf
traversées
Peu de spectacles méritent à ce point d’être qualifiés de poème visuel. Une œuvre subtile, sombre et magnifique, comme un tableau en clair-obscur peint par de La Tour qui prendrait vie sous les yeux du public.
Par Mathieu Dochtermann
Tour à tour automate, vieille femme jouant Narcisse, utilisant sa silhouette pour danser avec l’oubli, délicate et inquiétante, Élise Vigneron, diplômée de l’école des arts de la marionnette de Charleville-Mézières, explore ces territoires fragiles avec un talent fou.
Par Delphine Michelangeli
Des jeux d’ombres dans un décor poétique d’une grande finesse propre au théâtre français de l’Entrouvert. Ici aussi on joue avec assurance, mais d’une façon silencieuse, très sensible. Un déchirement qui forme, à travers de gracieuses et subtiles images, un paysage à l’atmosphère spirituelle.
Par Heidi Jäger
Enveloppés dans une belle lumière, le public (debout, assis, à genoux) et la jeune femme sur la scène affrontent en 7 stations leurs angoisses métaphysiques et recherchent avec précaution leur moi.
Par Muriel Camus
AXIS MUNDI
Sur une base de techno signée Tom Flynn le duo se manipule l’une l’autre. Anne tient des postures hip-hop inversées et Elise lui emboîte le pas. C’est vraiment cela, emboîter le pas. L’une est le moteur de l’autre. Elles doivent lutter contre les éléments. Le rythme est fou dans ce questionnement très actuel sur l’équilibre des choses. Et, mais cela doit rester secret, la fin est un petit bijou !
Par Amélie Blaustein Niddam